05/10/2010

À la frontière des mots...

Eh bien voilà. Après moult et moult tergiversations, nous avons fini par choisir le mot qui sera le fil conducteur de ce semestre : frontière.
Un mot intéressant puisqu’il présente deux sens :

A. - Limite qui, naturellement, détermine l'étendue d'un territoire ou qui, par convention, sépare deux États :
  • Le patriotisme, au sens que confèrent à ce mot les peuples qui ont toujours été menacés sur leurs frontières, est un sentiment que l'Angleterre ne connaît pas et que l'orgueil national remplace mal.
THARAUD, Dingley, 1906, p. 62.


B. - Au fig. Limite, point de séparation entre deux choses différentes ou opposées. Aujourd'hui, et pour tout le temps qui va venir, ma liberté n'a plus de frontières (CAMUS, Caligula, 1944, I, 9, p. 24). Les plus infortunés établissent leur bilan aux environs de zéro : ce sont les déments des asiles. Asthéniques et déprimés (...) forment une classe nombreuse aux frontières incertaines (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 274) :
  • Chez les romantiques les plus spontanés, un Tieck ou un Brentano, la frontière entre le « dehors » et le « dedans » s'efface si bien que l'on ne sait plus si leurs personnages se cherchent eux-mêmes à travers les spectacles et les aventures, ou si, à travers leurs états d'âme, au hasard des jeux de la pensée et du langage, ils sont en quête de quelque trésor entrevu.
BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 397.
  • Génie sans frontières : Victor Hugo (...) c'est un génie sans frontières (BAUDEL., Art romant., 1867, p. 523).
  • Loc. prépos. À la frontière de, aux frontières de : à la limite de. Ces propos que je prête à un cadet imaginaire nous aident à délimiter la place de Henry James aux frontières de deux époques (MAURIAC, Mém. intér., 1959, p. 239).

(Définitions Le Trésor de la Langue Française Informatisé)


Nous n'avons pas encore réparti le travail à effectuer, ni les langues que nous allons étudier: ce sera donc l'objet d'un prochain billet.

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